15 déc. 2009

SINGAPOUR UNE COMMUNAUTE HETEROGENE




En 1819, le britannique sir Thomas Stamford Raffles prit le contrôle de l’ile pour faire face à la domination commerciale des Néerlandais dans la région.
Dès 1830, des premiers juifs séfardis s’installent pour pratiquer le commerce de l’opium qui passait alors d’inde en chine. Ils s’étaient installés près de Boat Quay et y avaient une synagogue détruite depuis lors. L’un des plus éminent membre de la communauté Abraham Salomon, venu de Calcutta en 1842, a laissé son nom à une rue: Salomon street.
Après 1869 et l’ouverture du Canal de Suez, le comemrce se developpe à Singapour et de nombreux ashkénazes origianires d’Europe centrale commencent à affluer. La communauté qui compte 172 membres en 1870, puis 500 en 1910. Des figures émergent David Jamilly qui avec un collège Salomon, fait le tour de la Malaisie en présentant le rpemier spectacle de cinématogrpahe ou encore le riche Nissim N. Adis qui ayant fait fortune comme courtier, construit la luxueuse Adis Lodge au sommet du mont Sophia, les Sassoun de Calcutta, les Meyer, …
Le nombre de membres tourne autour de 300. La plupart d'entre eux font partie d'une tranche sociale aisée, et un petit nombre joue un rôle important et sont des figures de proue dans le monde juridique, ainsi que celui des affaires. La plupart d'entre eux sont originaires d'Irak. Le groupe suivant en importance est issu d'Europe de l'Est. Certains n'arrivèrent pas directement à Singapour, mais se fixèrent d'abord en Malaisie et arrivèrent ensuite à Singapour lorsque cette destination leur apparut plus attractive tant pour des raisons financières que parce que la Malaisie est une nation musulmane. Pour l'observance religieuse, il y a deux synagogues sépharades, situées au centre de la ville, l’une Magen abot sur Waterloo street et l’autre Chased El.
La montée du nazisme et l’arrivée des troupes japonaises interrompit provisoirement l’activité des membres de cette micro communauté qui se retrouva dans le camp de Changri.
En ville, nombre d’immeubles portent sur leur façade affiché un symbole du judaïsme comme des magen David (étoiles de David) affirmant ainsi l’origine relieuse du propriétaire.
La nourriture cachère est disponible à Singapour dans une épicerie située au Centre communautaire. Le repas du chabbat est servi après l’office à la synagogue … repas chinois et malais.
Une Sunday School est également opérationnelle au centre communautaire pour les jeunes. Deux rabbins, l’un représentant la communauté Loubavitch par le rabbin Mordehaï Abergel, un autre rabbin d’origine israélienne natanel Moshe Rivni se partagent les charges du culte.
La communauté israélienne se monte à environ 70 personnes permanentes occidentales ou métissées. Environ 20% d'entre eux travaillent pour l'ambassade d'Israël sur place. Environ 5% sont des membres de facultés universitaires en année sabbatique. Les autres travaillent pour la plupart dans des sociétés israéliennes à caractère militaire et sont associés à de grands contrats militaires avec l'armée de Singapour ou le gouvernement. Le peuple singapourien est composé de chinois, indiens, malais, indonésiens qui représentent autant sinon plus de religions : taoïstes, bouddhistes, hindouistes, chrétiens, juifs, musulmans, sikhs... etc.,. vivent dans une entente sans faille. Il n'est pas rare de voir dans la même rue un temple hindou, une mosquée et une église. Si un pays est représentatif de la paix des nations il s'agit de Singapour.

18 mai 2009

14 mai 2009

INDE JUIFS DU KERALA à COCHI.


Au sol, les carreaux importés de Chine sont tous différents

Synagogue Pardesi. Les Sifré torah, une des couronnes est en or.
Plaque dédicace

Synagogue Pardesi, la pendule dont les heures sont indiquées en hébreu.





Dans un coffre à l'intérieur de la synagogue "Pardesi" , le trésor de la Communauté: deux plaques de cuivre, datant du Xe siècle qui mentionnent les droits accordés par le Rajah Cheranperumal au chef de la communauté, Joseph Rabban. Il lui était conféré des honneurs princiers héréditaires, le droit et la propriété de la terre d'Anjuvannam et de la cité de Cranganore.


A la vieille de Kippour il est de tradition locale de repeindre les noms sur les pierres tombales.

Autour de la synagogue Pardesi sont dressées des pierres tombales anciennes.



Ernakulam: synagogue désaffectée louée à un pépinièriste
Rupture du jeûne de Kippour

Rupture du jeune de Kippour

Ancien moulin à huile juif


Madame Cohen

Samy Isaac Allegua
Monsieur et madame Cohen arpentent les rues de jew toun.

Jeune fille de la communauté juive dans sa tenue habituelle en sari et le troisième oeil de Vishnou entre les sourcils.


Un israelien dont la famille est originaire de Cochi, remonte aux sources ...

Les symboles jufis s'affichent




Dictionnaire malayalam-hébreu

INDE - Les Juifs de Cochin

Les Juifs de Cochin, ville portuaire sur la côte est de l'Inde, dans l’état du Kerala, leur culture et leur langue, dans leur diversité, sont un microcosme du peuple juif. On y retrouve, après l'exil et l'errance des premiers arrivés, les traces de ceux qui les ont rejoints, siècle après siècle. Ils ont tous traversé le monde, empruntant les routes des caravanes et des navigateurs.

Après plus de mille ans d'existence paisible à Cranganore, au XVI° siècle, les Juifs doivent supporter la vindicte et la haine des Portugais et de l'intolérante église catholique.

Les Juifs de Cochi parlent entre eux le malayalam, mélange d'espagnol, d'hébreu, de tamoul et de hollandais.

Il est déjà fait mention, lors du règne du roi Salomon, des flottes parties en Inde et en Chine ramener de l'or, de l'argent, de l'ivoire et des paons. Cinquante ans après J.C., l'apôtre Saint Barthélémy voyage jusqu'au Konkan pour évangéliser les Juifs qui y habitent, puis Saint Thomas en fit autant auprès des Juifs de Malabar. Ceci confirme la présence de communautés juives déjà disséminées en Inde dès les premières années de notre ère.

En 370, 1700 Juifs, chiffre vraisemblablement amplifié au cours des siècles, quittent l'île de Majorque pour Cochi. C'étaient les descendants des captifs amenés en Espagne par Titus, après la destruction du second Temple.

En 449, ils sont rejoints par les passagers d'un autre grand bateau, venant également de Majorque. Les marchands juifs sillonnaient alors les mers et rapportaient des Indes et de Chine, musc, aloès et camphre.

En décidant leur départ pour cette destination lointaine, les Juifs de Majorque s'étaient assurés vraisemblablement relais, contacts et amitié de leurs coreligionnaires d'Inde. Les Juifs sépharades de Majorque, formeront l'essentiel d'une communauté qui, sous l'influence des coutumes locales, se structura en une caste blanche, donc noble, les Gora, par opposition aux Juifs indigènes, appelés Juifs noirs, devenus d'après les critères locaux une caste inférieure, les Kola.

Les documents relatant cette migration héroïque seront malheureusement brûlés dans l'incendie de la synagogue et du quartier juif de Cochi par les Portugais, au XVIe siècle. D'autres Juifs, au cours des âges, viendront les rejoindre.

Du Xe au XIIe siècle, les relations des Juifs de Cranganore avec les communautés d'Europe et du bassin méditerranéen sont suivies et régulières.

Dans leur majorité, les Juifs de Cochin s'adonnent au commerce du poivre et des épices.

Le grand voyageur Benjamin de Tulède leur rend visite en 1167 à Quilom, sur la côte de Malabar, et parle de plusieurs milliers de Juifs à la peau sombre. En 1293, Marco Polo les mentionne dans le récit de ses voyages. En 1524, des navigateurs d'Arabie Séoudite débarquent sur la côte de Cranganore et pillent et détruisent leurs maisons et leurs synagogues. Les survivants se réfugient à Cochi, la ville voisine, où le Rajah leur donnera des terres contigues à son palais. Il les protègera par la suite de son mieux des attaques des Portugais.

Les Juifs construiront une nouvelle synagogue, la "Pardesi" (l'étrangère) et prendront les armes à côté des Indiens d'abord, puis des Hollandais, contre les Portugais.

Cette succession de guerres avec les Portugais fera que la population juive de Cochi, à la suite de ses pertes en vies humaines, n'excédera jamais 2.500 habitants. A partir de 1665 et jusqu'en 1705, l'occupation hollandaise encouragera et facilitera la réussite et la splendeur de la communauté de Cochin. Nombre de Juifs deviendront armateurs, agents commerciaux, hommes de confiance de grands marchands hollandais.

En 1686, les Juifs d'Amsterdam envoient une délégation de quatre rabbins conduits par Moses Pereira de Païva. Ils apportent avec eux des livres de prières et des sépharim. Il existait à Cochin une autre communauté, celle des Juifs noirs, les Kola, une caste inférieure aux métiers modestes.

Qui sont-ils? Tout, à leur sujet, est controversé : ou bien ce sont les descendants de 25 esclaves noirs d'un riche Juif blanc qui les libéra et les instruisit dans le judaïsme, ou bien ce sont les descendants des dix tribus perdues, ou bien ce sont les enfants des exilés de Babylone dispersés dans l'immensité de l'empire perse qui s'étendait jusqu'aux frontières de l'Inde, ou bien c'est l'antique communauté venue en Inde après la destruction du second Temple par Titus en 70. Une chose est sûre, au XVIe siècle, un système rigide de castes est déjà en place, comme dans le reste de l'Inde.

Il n'y avait pas de mariage possible entre Juifs blancs et Juifs noirs. Ces derniers ne seront admis dans les synagogues blanches qu'en 1932.

Les Juifs noirs et les esclaves affranchis des deux castes seront d'ardents sionistes qui émigreront en masse en Israël en 1951.
Il y avait 2.500 Juifs à Cochi en 1945, 370 en 1951, 112 en 1971.

En 1968, la communauté restante célébrera en grande pompe le 400ème anniversaire de la synagogue Pardeshi. Un timbre commémoratif sera émis par la poste indienne.
Cette communauté de Cochin n'aura étrangement jamais compté parmi les siens, ni Cohen, ni Levi.

A la création de l'Etat d'Israël en 1948, les Juifs de Cochi demandent à bénéficier de la loi du retour.

En 1949, un premier groupe de jeunes part vivre dans des kibboutzim.

En 1951, la communauté de Cochi vend une grande partie de ses biens et finance intégralement le départ des migrants.

En 1954, 53 familles, la presque totalité de la population restante, les rejoindront en Israël.

Aujourd’hui il ne reste environ que 70 juifs noirs et blancs à Cochi et une seule synagogue fonctionne, les autres ayant été louées pour des activités artisanales ou commerciales ou tombent en ruine.
On peu déambuler dans le cimetière situé Jew cimetery lane ou se promener dans Jew town, principalement dans Jew street où se trouvent concentrés les derniers membres de la Communauté, près la Synagogue Pardesi, la seule en activité à ce jour.

L'expérience israélienne de la communauté de Cochin est unique . Les habitants de Cochi s'installent à Nevatim, un moshav proche de Bersheva.

INDE JUIFS DU KERALA; PARUR






















13 mai 2009